mardi 16 août 2016

Salesforce s'offre la start-up analytique BeyondCore

LMI du 16/08/2016

En mettant la main sur BeyondCore et sur son outil d'analyse de données, Salesforce entend renforcer les capacités de sa plate-forme Analytics Cloud.

Salesforce.com vient de procéder à l’acquisition de BeyondCore, une start-up californienne spécialisée dans la BI et les technologies analytiques pour un montant non communiqué. L'éditeur de solutions CRM en mode SaaS compte sur ce rachat pour améliorer les capacités de sa solution Analytics Cloud, selon un tweet publié ce lundi par son CEO Marc Benioff. Basée à  San Mateo,  BeyondCore  avait déjà commencé à intégrer son produit au cloud analytique de Salesforce. Dans un billet de blog, Arijit Sengupta, CEO de BeyondCore, rappelle d'ailleurs que Salesforce avait, lors du Gartner BI Summit, fait une démonstration de cette intégration qui devait faire partie de la  version 7 de BeyondCore.

La start-up utilise une intéressante technologie de découverte des données qui étendra ses capacités d'analyse au travers de la plate-forme cloud de son acquéreur. La solution fera partie de l’offre Analytics Cloud de Salesforce, lancée en 2014 pour permettre aux entreprises de mieux analyser leurs données à partir de leurs interactions avec les clients. Salesforce a déjà réalisé un certain nombre d'acquisitions dans le domaine de la BI, de l’apprentissage machine et de l’analytique, parmi lesquelles MinHashTempo et RelateIQ.

lundi 8 août 2016

Salesforce s'attaque à Word en rachetant Quip

LMI du 05/08/2016

Selon un document transmis à la SEC, Salesforce.com vient de racheter Quip pour 582 M$. D'autres sources évoquent plutôt 750 M$. Créée par d'anciens de Google, la start-up développe un traitement de texte collaboratif qui permet de tchatter sur les documents.

Salesforce.com a confirmé en début de semaine qu’il rachetait Quip, éditeur d'un logiciel de collaboration dans le cloud. Cette transaction est intervenue quelques semaines après l'acquisition de Demandware pour 2,8 milliards de dollars, début juin. Selon un document transmis à la SEC le 30 juillet, le montant du rachat de Quip s’élèverait 582 millions de dollars. Selon d’autres sources, il approcherait les 750 M$.
AdTech Ad L'éditeur Quip a été fondé en 2012. Sa solution facilite le travail en équipe à travers des fonctions permettant par exemple de tchatter sur des documents ou des feuilles de calcul. Dans un billet, le co-fondateur et CEO de la start-up, Bret Taylor, explique que l’intégration à Salesforce permettra une expansion plus rapide du service en touchant « des millions de gens à travers le monde ». Quant à l’application de Quip, elle apportera ses fonctionnalités de productivité à la plateforme Customer Success de Salesforce. « Les possibilités de combiner les données, le contenu et la communication sont surprenantes », assure le CEO.

Deux co-fondateurs venus de Google et Facebook

Bret Taylor a été l’un des co-créateurs de Google Maps et il a également été le CTO (chief technology officer) de Facebook où il a mis au point le bouton « J’aime ». Chez Quip, le responsable de l’ingénierie, Kevin Gibbs, autre co-fondateur de la start-up, vient lui aussi de Google où il a créé Google Suggest. Ce rachat confirme les plans ambitieux de Salesforce pour sa plateforme, estime Denis Pombriant, du cabinet Beagle Research Group. « Une plateforme doit être universelle parce que sa mission est de fournir tout au même endroit pour les clients. » Les concurrents Microsoft et Google ont des produits similaires, Salesforce doit donc en faire autant. La firme de Marc Benioff s’est récemment trouvée face à Microsoft, qui l’a emporté, lors des enchères visant le rachat de Linkedin. Cette fois, Salesforce prend pied sur le territoire de Microsoft avec un traitement de texte, note de son côté l’analyste Rob Enderle, d’Enderle Group. Certains voient en Quip un Word killer.
De son côté, Microsoft a annoncé cette semaine la disponibilité générale de son API Rest Excel pour Office 365. Celle-ci va permettre d’utiliser Excel dans des applications. « Il s’agit de la poursuite de notre parcours pour faire d’Office une plateforme ouverte pour les développeurs », explique l’équipe du tableur dans un billet daté du 3 août.