jeudi 24 décembre 2015

Salesforce s'offre SteelBrick et ses outils de devis et facturation

LMI du 24/12/2015

Salesforce.com va verser la somme de 360 M$ en actions pour acquérir l'éditeur SteelBrick, spécialisé dans le développement de solutions quote to cash (tarification, devis, facturation) après avoir investi dans cette entreprise par l'intermédiaire de son fonds Ventures.

Salesforce.com vient d’acquérir SteelBrick pour la somme de 360 M$ en actions. Basée San Mateo (Californie), cette start-up développe sur la plateforme de Salesforce des solutions de CPQ (Configure, Price, Quote) pour les PME permettant de configurer une offre commerciale, d'établir tarification et devis. Les applications natives à la plateforme de Salesforce permettent aux utilisateurs de cette dernière d'ajouter des fonctions à leurs outils de CRM en limitant les efforts d'intégration. La transaction devrait être finalisée d’ici fin avril. Les apps de SteelBrick automatisent une grande partie du processus allant de la définition des exigences du client jusqu’à à la perception des paiements. Le Japonais Mitsubishi Electric figure parmi ses clients, ainsi que Cloudera et Nutanix, deux voisins de la start-up basée dans la Silicon Valley.

Des apps natives pour identifier de nouveaux marchés

La plate-forme cloud de Salesforce délivre ces apps natives dans un environnement captif dans lequel des startups comme SteelBrick permettent d'identifier de nouveaux marchés ou de développer des fonctionnalités supplémentaires en fonction des besoins des clients. Mais en même temps, cela représente aussi un risque pour Salesforce si les startups décident de porter leurs outils vers des solutions de CRM concurrentes.
La firme de Marc Benioff croit depuis un certain temps à la valeur ajoutée des solutions de SteelBrick pour sa  plate-forme. Il y a quelques mois, elle avait annoncé une prise de participation dans la start-up via sa branche d'investissement Salesforce Ventures. Godard Abel, le CEO de la jeune pousse, a indiqué qu'il  allait continuer à proposer les mêmes services suite à cette l'acquisition.

mardi 15 décembre 2015

Apprentissage machine : Salesforce s'empare de MinHash

LMI du 15/12/2015

Salesforce.com a mis la main sur MinHash, une start-up qui utilise l'apprentissage machine pour identifier les tendances et développer des campagnes marketing.

Tout le monde le sait, le marketing est un gros consommateur de big data. Et en ce sens, le rachat de MinHash par Salesforce.com n’est pas très surprenant. Fondée l'an dernier, la minuscule start-up de quatre personnes a utilisé la science des données pour analyser et comprendre l'évolution des tendances. Les termes de l’acquisition, annoncée hier, n’ont pas été divulgués. « En tant que n° 1 mondial du CRM, l'éditeur va continuer à entretenir sa passion pour la recherche, la science des données et l'apprentissage machine à une échelle beaucoup plus large » indique le site de MinHash sur lequel a été annoncée la nouvelle du rachat. La plateforme MinHash sera fermée le 21 janvier 2016. Pour l’instant, Salesforce.com a juste confirmé que l'équipe de MinHash serait intégrée à Salesforce, sans fournir d’autres détails sur l’acquisition.
Selon MinHash, son produit phare, l’assistant de marketing virtuel AILA, est « un champion du marketing multimédia entièrement basé sur l’AI ». En substance, il soulage les marketeurs de la lourde tâche d’analyse des milliers de messages postés sur les réseaux sociaux, de suivi des mots-clés indiquant de nouvelles tendances et des messages sociaux types. Il évite aux équipes marketing le travail de gestion des workflows et de coordination des campagnes. En effet, la technologie de MinHash s’appuie sur l’intelligence artificielle pour mettre à jour les nouvelles tendances dans les médias et aider les marketeurs à mettre au point et à lancer rapidement des campagnes intégrant textes, images, hashtags et URL.

Un moteur de recommandations au cœur des campagnes marketing

Plus précisément, les algorithmes ingèrent les données collectées dans les médias en ligne et détectent, dans les messages, les mots ou les phrases exprimant des tendances. Dans le même temps, les crawlers trouvent les images et le texte pour composer une campagne créative qui réponde à un message et à un public particuliers. « Les résultats peuvent être importés dans n’importe quel outil de marketing », précise par ailleurs MinHash.
Basée à Palo Alto, Californie, la startup MinHash - dont le nom fait aussi penser à un schéma de hachage bien connu - revendique ses racines chez eBay, Oracle et Stanford. La technologie de MinHash n’est pas le premier moteur de recommandation de son domaine, mais, selon Denis Pombriant, manager principal du Beagle Research Group, « l'utilisation d'un robot pour conduire des campagnes semble intéressante et reflète le futur ».

Protéger les clients des recommandations indésirables

Au cours de la dernière décennie, beaucoup d’entreprises se sont orientées vers la gestion de la relation vendeur (GRV ou VRM) pour protéger les clients de recommandations indésirables, « mais elle a été handicapée par sa complexité », fait encore remarquer Denis Pombriant. « MinHash pourrait permettre d’obtenir des résultats proches du GRV, mais plus simplement », a-t-il ajouté. « Si l’on peut identifier dans la demande que tel produit correspond exactement à tel client, alors on ne dérange plus les gens - on devient un conseiller de confiance », a expliqué le manager. « Il y a beaucoup à faire dans ce domaine, mais il semble que les intuitions sont justes ».
En septembre, Salesforce a dévoilé un produit « d’intelligence relationnelle » résultant de l'acquisition de RelateIQ, bouclée l'année dernière. Plus tôt cette année, le fournisseur avait acquis la start-up Tempo AI, qui a développé un calendrier caractérisé - une fois n’est pas coutume - « d’intelligent. »